Comprendre et vaincre la peur de l’inconnu sans mettre votre vie en danger, ça vous tente ?
Allez, suivez-moi. On va explorer tout ça ensemble !
Ah oui ! Pour ceux qui n’ont pas que ça à faire. Vous pouvez vous rendre directement aux trucs et astuces pour vaincre la peur de l’inconnu sans mettre votre vie en danger par ici.
Pour les autres, montez dans le wagon qui s’avance vers vous, nous allons aujourd’hui parler de LA PEUR !
Oh ben non ! Revenez ! Je n’ai même pas encore commencé …
« Je l’ai su au premier regard qu’elle était magnifique. Elle avait quelque chose d’hypnotique, quelque chose que je ne pouvais pas décrire, mais qui parlait à mon âme. Je sentais qu’elle était faite pour moi. J’en suis tombé amoureux, dès le premier regard, et son sourire m’a complètement bouleversé au plus profond de moi-même.
J’en suis le premier étonné parce que ça ne me ressemble pas. Tout comme elle ne ressemble à personne d’autre… Je ne suis pas du tout du genre à tomber amoureux au premier regard, au contraire. Mais elle, je l’ai vue dans cette soirée, et toute la soirée j’ai voulu aller vers elle. Je voulais lui parler, lui poser des questions, faire simplement connaissance. Mais je n’y suis jamais arrivé. Tout mon être me disait : « Allez vas-y, fonce ! Tu t’en fous ! Qu’est-ce que tu risques ? », mais ma tête ne voulait rien entendre. J’étais juste paralysé par la peur. Je n’arrivais plus à réfléchir.
Toute la soirée je l’ai passée à espérer qu’elle viendrait vers moi. Et je voyais bien dans son regard qu’elle semblait attendre la même chose de moi. Mais c’était trop dur pour moi d’y aller. Elle était tellement incroyable et moi tellement banal, que je n’ai jamais osé même simplement lui demander son prénom. C’est triste non ? A 30 ans, alors qu’on est un gars plutôt sociable, de ne pas oser demander son prénom à une fille ? »
Il aurait dû y aller, il aurait dû le faire, crois-moi … Ah, c’est dommage ! Comme dit la chanson. La peur, quel étrange sentiment. Puissant et paralysant parfois.
Lorsqu’il est venu me voir, Jean-Luc n’en était pas à sa première expérience de ce genre. Il a laissé passer de nombreuses opportunités professionnelles, sentimentales et relationnelles, par peur.
Mais par peur de quoi en fait ? Qu’est-ce qui a bien pu se passer pour qu’il bloque, alors que cette fille lui plaisait tant et qu’en plus elle semblait également intéressée par lui ?
La peur de l’inconnu ou du « quitte ou double »
Vous vous souvenez la zone de confort ? Non ? Alors, allez jeter un œil à cet article.
La zone de confort est cette zone dans laquelle vous vous sentez en sécurité parce que vous y retrouvez toutes vos habitudes, vos routines.
Vous savez ce qui va s’y passer et comment ça va se passer. Cette zone est également équipée d’un « système d’alarme » (la peur) visant à vous prévenir lorsque vous êtes en passe de quitter la zone. Le but de ce système d’alarme est de veiller à ce que vous soyez bien au clair avec ce qui va se passer au-delà de votre zone de confort. Le discours qu’il vous pourrait vous tenir serait le suivant : « Si tu quittes ta zone de sécurité, tu ne sais pas ce qui t’attend de l’autre côté. Tu te diriges vers l’inconnu. Est-ce bien ça que tu veux faire comme expérience ? »
La peur est ce système d’alarme qui est juste là pour vous prévenir que vous êtes en train de changer de zone.
Tout simplement.
Si vous dépassez votre zone de confort pour vous lancer dans l’inconnu. L’alarme s’arrêtera de sonner en vous pour vous laisser tranquille. Vous avez fait votre choix. Vous faites l’expérience de l’inconnu. Ok ! Check !
Au-delà de votre zone de confort se trouve donc votre zone d’inconfort.
Elle est inconfortable simplement parce que vous ne savez rien de la façon dont les choses vont se passer dans cette zone.
Prenons un exemple : admettons que je sois dans mon restaurant préféré. Il n’y a qu’un seul plat que je connaisse et que j’ai l’habitude de prendre : des pâtes bolognaises. Imaginons maintenant que malheureusement ce jour-là, il n’y en a plus. Je vais donc être obligée de prendre un autre plat, que je ne connais pas. Mais je ne sais pas si ça va être bon, si ça va me plaire, si je vais être satisfaite ou non de cette expérience. Cela provoque en moi un inconfort (en plus de la frustration de ne pas pouvoir manger mon plat favori) de ne pas savoir à l’avance si cette nouvelle expérience va me plaire ou pas. Et cet inconfort se prolongera certainement jusqu’à ce que je puisse enfin goûter ce nouveau plat.
Face à une nouvelle expérience, j’ai finalement autant de chance d’être satisfaite que déçue.
C’est l’incertitude qui prévaut dans la zone d’inconfort et c’est justement ce qui rend cette zone très inconfortable pour nous les humains. Nous n’avons aucun contrôle sur ce qui va se passer ou la façon dont cela va se passer. Rien dans cette zone ne peut nous garantir la réussite ou nous prémunir de l’échec. Pour savoir si l’expérience sera une réussite ou un échec, nous sommes donc obligés de prendre le risque d’essayer.
Si on devait le caricaturer, on pourrait imaginer que dans la zone d’inconfort, c’est un peu du « quitte » ou « double ».
Soit ça marche et je suis satisfaite, soit ça ne fonctionne pas et je risque d’être déçue.
Lorsqu’on quitte sa zone de confort, la peur disparait… mais l’inconfort lui perdure
– Ok ! donc une fois que je décide de quitter ma zone de confort et que je dépasse ma peur de l’inconnu, je ne ressens plus de peur ?
C’est bien ça !
– Mais par contre, ça reste inconfortable ?
Oui. Jusqu’à ce que l’expérience que vous vivez soit terminée ou que vous ayez pu vous familiariser suffisamment avec la situation que vous vivez.
Prenons un exemple : je me décide à aller à cette soirée, à laquelle on m’a invitée, mais où je ne connais personne, pour sortir un peu de chez moi. Je prends mon courage à deux mains pour dépasser mes peurs : « J’espère que je ne vais pas rester seule toute la soirée ? J’espère que je vais trouver quelques personnes sympas pour discuter. Pourvu que je ne me perde pas en chemin et que je n’arrive pas en retard ! Et si je ne suis pas habillée comme il faut (trop ou pas assez bien ?) ? Et si je m’ennuie et que je ne m’amuse pas ? Bon allez hop ! Tant pis, j’essaie et on verra bien. Au pire, si ça ne va pas, je rentrerai chez moi. Rien de grave finalement ! »
STOP ! Focus ! Là, je viens de sortir de ma zone de confort pour me lancer dans l’inconnu. Je choisis de dépasser mes peurs pour quand même vivre cette expérience.
Imaginons maintenant que je sois sur place. Je viens d’arriver dans cette soirée. On m’accueille, on me propose à boire et on me dit que si je veux, je peux aller me servir au buffet eeeeet… c’est le grand plongeon !
Je suis seule face à toutes ces personnes que je ne connais pas. Comme je ne fais pas ça très souvent, je n’ai pas l’habitude de me retrouver seule dans ce genre d’environnement. Je ne sais pas quoi faire, quoi dire, où aller. Et à l’intérieur de moi, c’est assez… tendu. Je me sens mal à l’aise, pas vraiment à ma place, pas confortable.
Eh bien, c’est exactement ça ! Cette sensation, c’est celle que l’on ressent quand on est hors de sa zone de confort.
C’est l’inconfort de l’expérience nouvelle et de l’apprentissage.
N’espérez pas qu’elle disparaisse d’un coup, cela n’arrivera pas. Elle va diminuer avec le temps. Au plus longtemps vous allez vous exposer, au plus la tension intérieure va baisser. Il faut juste lui laisser le temps. Combien de temps ? C’est assez variable d’un individu à l’autre. Par contre, une chose est certaine, si vous lui laissez le temps, elle va finir par diminuer jusqu’à atteindre un niveau qui ne soit plus si gênant pour vous.
Si par contre, vous fuyez la situation, vous risquez de provoquer l’effet inverse.
C’est-à-dire ancrer un souvenir, de manière durable, qui vous rappellera que ce genre de situation provoque en vous une tension intenable que vous ne pouvez pas gérer. Et donc vous vous souviendrez qu’il vaut mieux éviter ce genre d’expérience pénible à l’avenir. Lorsqu’une expérience du même genre se présentera, elle risque de générer un stress compliqué à gérer et un nouveau risque d’évitement. Vous entrainant ainsi dans une spirale de fuite et de peur. C’est la recette de la phobie !
– Donc si je suis face à une de mes peurs, je ne risque rien. Je dois juste continuer dans cette direction et tout va bien se passer.
Cela dépend à quel type de peur vous êtes confronté et ce que cette peur vient vous dire.
L’autre peur, celle qui vous dit : « cours et ne te retourne pas »
Vous vous souvenez ? Lorsque vous quittez votre zone de confort, vous êtes confronté à la peur.
Lorsque vous quittez votre zone d’inconfort. Devinez quoi ? Vous êtes aussi confronté à la peur. Normal, vous êtes sur le point de changer de zone une nouvelle fois.
Cette fois-ci, la peur, qui a toujours un rôle de système d’alarme, vient vous avertir que vous êtes sur le point de changer de zone pour entrer votre « zone d’insécurité ». Cette peur, c’est la peur panique. La peur que l’on peut ressentir lorsqu’on fait son jogging et que l’on voit à 50 mètres un chien, en liberté, qui semble bien décidé à nous faire passer un mauvais quart d’heure. C’est la peur qui vous étreint quand vous recevez un coup de téléphone pour vous dire : « Vous êtes bien Madame x ? Votre enfant vient d’avoir un accident de voiture. Il est à l’hôpital dans un état critique. Vous devez venir maintenant ».
Vous voyez ? C’est cette peur incontrôlable qui peut donner des sensations de vertige, de nausée, une impression de perte de repères et qui vous glace le sang. Cette peur qui donne le sentiment que le monde se dérobe sous vos pas et que votre univers est sur le point de s’effondrer.
La peur de la zone d’insécurité, c’est la peur du danger et de la perte de quelque chose qui nous est cher. Elle vient vous dire : « Attention, dans cette zone, tu risques gros. Tu risques de perdre quelque chose qui t’est cher. Ta vie, celle de quelqu’un qui compte pour toi ou l’une de tes fondations (ce sur quoi une partie de ta vie repose). Fais demi-tour pour ne pas emprunter ce chemin. C’est vraiment dangereux par ici ! »
Elle a pour objectif de vous avertir du danger pour vous maintenir en vie ou éviter de faire des expériences qui pourraient avoir de lourdes conséquences pour vous ou votre entourage. Il y a donc tout avantage à écouter cette alarme et à ne pas vous aventurer plus loin.
De plus, il ne fait pas bon pour un être humain de rester dans cette zone. Une exposition prolongée à un niveau de stress élevé peut en effet avoir des conséquences néfastes, tant sur le plan physique que mental.
La vie se charge généralement de nous y entraîner et notre réflexe le plus primaire est d’essayer d’en sortir le plus rapidement possible pour retourner dans notre zone de confort.
Il arrive pourtant que certaines personnes restent dans cette zone de danger. Pourquoi ?
C’est vrai ! Certaines personnes sont à la recherche du danger, quitte à risquer leur vie (et parfois celle des autres) pour ressentir quelque chose de « fort ».
Si on regarde de plus près la vie de personnes qui font des métiers à risque comme celui de cascadeur ou de certaines personnes qui testent leurs limites physiques et/ou mentales à l’extrême. C’est souvent pour la sensation et l’adrénaline que donne cette zone qu’ils vont à son contact.
Au plus le danger est grand. Au plus le système d’alarme retentit fort et provoque des sensations fortes. Donnant le sentiment d’être vivant et en pleine possession de ses moyens.
C’est ce qu’Alison Teal, qui a surfé à côté d’un volcan en irruption, confie au Huffington post dans un article consacré à son exploit.
« You know when astronauts go to space and they get this powerful awe and appreciation for the planet? It feels like that,” Teal told The Huffington Post of the experience. “I felt more connected to nature and the ocean than ever before.”
« Vous voyez, quand les astronautes vont dans l’espace et qu’ils ressentent cette puissante crainte et reconnaissance pour la planète ? Ça ressemble à ça… Confie Teal au Huffington Post à propos de l’expérience. « Je me sens plus connectée à la nature et à l’océan que jamais ».
Si vous voulez lire l’article en entier (en anglais) c’est par ici.
Comprenons-nous bien toutefois. Je ne suis pas en train de vous dire d’aller au contact de votre zone de danger pour vous sentir « en vie » ou de faire l’apologie de votre mise en danger (ou de celle des autres).
Au contraire, je pense qu’il y a d’autres façons de vous sentir en vie que d’aller au contact d’une zone qui alerte tout votre être sur le danger réel qu’il y a à se trouver là-bas. Vous pouvez ressentir ces émotions tout en étant en sécurité. Je relate simplement ici les expériences de certains, qui vont visiter cette zone dans leur vie, pour illustrer mes propos.
Facile de différencier les deux types de peurs ?
Oui et non. C’est une question d’habitude d’exposition aux différents types de peur.
Je m’explique…
Si nous ne sommes pas atteints d’une pathologie particulière qui pourrait nous en priver. Nous sommes tous instinctivement en capacité de faire la distinction entre ces deux types de peurs que sont la peur de l’inconnu et la peur du danger. C’est une question de vie ou de mort.
Pourtant, comme depuis le temps des cavernes, nous sommes moins exposés aux tigres à dents de sable et aux autres bestioles qui rêvent de faire de nous leur prochain repas. Enfin, je l’espère pour vous… Nous sommes moins exposés à la peur panique. Et il arrive, si vous restez longtemps au contact de votre zone de confort que vous soyez au fil du temps, moins en mesure de faire la différence entre les deux types de peur. Les confondant l’une avec l’autre.
– Tiens et Jean-Luc au début de l’article ? On ne sait toujours pas pourquoi il était dans une peur panique à l’idée de parler à cette fille en fait ?!
Il était paralysé exactement pour la raison que j’ai donnée plus haut. Il ne faisait plus la différence entre sa peur panique et sa peur de l’inconnu. Suite à quelques expériences qu’il qualifiait de « négatives » avec des compagnes potentielles. Il avait pris, au fil du temps, l’habitude de se protéger d’expériences désagréables comme du risque de se faire rejeter, d’éprouver de la honte, de vivre un échec, d’être déçu, de ne pas se sentir à la hauteur, d’être blessé… Évitant ainsi d’aller à la rencontre des filles qui lui plaisaient.
Au plus il évitait les expériences qui provoquaient de l’inconfort, au plus il restait dans sa zone de confort et se sentait en sécurité et au moins apprenait à faire face à sa peur de l’inconnu. Jusqu’à ce que celle-ci commence à prendre des proportions qui le dépassaient, lui donnant envie d’éviter encore plus ce genre de situation.
La manche prise dans l’engrenage de la peur, il a commencé à confondre sa peur de l’inconnu avec celle du danger réel de perdre quelque chose d’important pour lui (Celle qui appartient à sa zone de danger).
Progressivement, il a commencé à ressentir toutes les sensations qui allaient avec cette peur du danger et à confondre en quelque sorte les filles qu’il convoitait avec « des tigres à dents de sabre ».
Super ! Donc qu’est-ce que je dois faire concrètement quand je suis face à l’inconnu pour oser y aller ?
Il y a plusieurs choses à faire pour vaincre la peur de l’inconnu progressivement. La procédure que je vous propose ici est inspirée du processus utilisé en thérapie cognitivo-comportementale que l’on appelle, « l’exposition graduée in vivo » et qui repose sur des mécanismes d’habituation et d’extinction.
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Observez votre peur
Ne fuyez pas ! Restez à son contact et osez la regarder droit dans les yeux. Reconnaître son existence ne pourra que vous aider puisqu’elle tente de vous délivrer un message. Si vous ne laissez pas entrer le messager qui a un courrier important à vous délivrer, il va continuer de frapper à la porte, jusqu’à ce que vous vous décidiez à l’entendre. Au plus tôt vous l’écoutez, au plus vite vous aurez la paix !
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Déterminez de quel type de peur il s’agit
S’agit-il de votre peur de l’inconnu ou de votre peur du danger ? Apprenez à les différencier pour les reconnaître. Elles sont comme les deux teintes d’une même couleur. Imaginons qu’il s’agisse de l’orange (comme sur le schéma). L’une peut être orange clair (la peur de l’inconnu) et l’autre orange foncé (la peur du danger). Vous allez dans un premier temps avoir peut-être quelques difficultés à savoir de quelle teinte il s’agit, mais à force de vous entrainez-vous allez parvenir à identifier les caractéristiques propres à chacune de ces peurs. Faites-vous confiance ! Vous êtes équipé de ce système qui fonctionne depuis votre plus tendre enfance. Même un peu rouillé, il est toujours en parfait état de marche. S’il s’agit de votre peur du danger. Écoutez-vous et faites demi-tour. Rien ne sert de vous mettre inutilement en danger.
Photo du schéma
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Prenez la décision de dépasser votre peur de l’inconnu
S’il s’agit d’une peur de type « réussite ou échec potentiel et ça me fait peur ». Il s’agit de votre peur de l’inconnu. Vous pouvez la dépasser en prenant la simple décision d’y aller et de vous confronter à la situation. C’est une décision qui vous appartient. Vous seul pouvez choisir de vous lancer ou non. Au final, vous ne risquez pas grand-chose, si ce n’est faire une expérience supplémentaire qui soit vous satisfera, soit ne vous satisfera pas comme vous l’auriez espéré.
Pour que ce soit efficace et que vous ne soyez pas trop bousculé par l’expérience. Soyez bienveillant avec vous-même et commencez par établir une hiérarchie des situations qui vous stressent. De la moins stressante à la plus stressante. Choisissez ensuite de vous exposer à une petite étape, facile à franchir que vous aurez déterminé à l’avance. Si vous avancez petit pas par petit pas, ce sera progressivement plus facile de vous exposer.
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Attendez-vous à être confronté à l’inconnu et à l’inconfort que cela va provoquer
Une fois que vous serez dans l’inconnu, vous n’aurez pas d’autre choix que de vivre l’inconfort qui va avec. Il faut donc vous y préparer. La bonne nouvelle, c’est qu’au plus vous resterez au contact de cet inconfort, au plus vous allez vous y habituer. Jusqu’à ce que cette sensation devienne tolérable et peu gênante pour vous.
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Restez en présence de l’inconfort jusqu’à ce que votre anxiété ait baissé d’au moins 50%
Pour que votre cerveau comprenne que la situation ne comporte pas de risque, il faut lui laisser le temps. Ce temps, c’est celui qu’il vous faudra pour que votre niveau de stress, de tension intérieure, d’inconfort ait baissé d’au moins 50%. Interdit donc de vous enfuir de la situation anxiogène ou de soigneusement éviter de vous exposer ! Soit en vous évadant mentalement, ou en ayant recours à des subterfuges extérieurs pour vous aider (par exemple, en prenant un petit verre, ou 2 ou 5…). Cela va peut-être diminuer votre anxiété à court terme, mais ça l’augmentera également à plus long terme. Si vous ne vous exposez pas suffisamment pour que votre niveau de stress ait eu le temps de diminuer, vous allez renforcer votre peur.
Ce serait dommage de transformer votre peur des filles en une peur des T-Rex à la place d’une peur des tigres à dents de sabre. Non ?
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Ne passez pas à un niveau plus compliqué tant que le précédent n’est pas maîtrisé
C’est un peu comme pour les plans Ikea. Si vous suivez les étapes pas à pas en respectant bien la hiérarchie des étapes d’exposition. Tout devrait bien se passer. Si vous grillez les étapes en vous rendant directement 3 étapes plus loin parce que vous vous dites que les précédentes c’est « easy game ». Vous risquez de vous retrouver avec des difficultés à gérer un peu plus loin… un peu comme pour votre magnifique armoire Glugfündt, pour laquelle vous ne saurez que faire de la planche en trop.
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Reproduisez ce type d’expérience le plus souvent possible
Le but de la reproduction régulière de l’exercice est que cela devienne une nouvelle habitude chez vous d’être confronté à l’inconnu. Au plus cela va faire partie de vos habitudes, au plus cela fera également partie de votre zone de confort. Rendant ainsi l’expérience plus facile à vivre.
Alors non, peut-être qu’après cet exercice vous ne serez pas en mesure de gérer n’importe quelle situation de stress intense du premier coup.
Mais il vous aidera néanmoins à vaincre la peur de l’inconnu, progressivement, en vous y confrontant. Permettant ainsi que vous puissiez en faire l’expérience de manière un peu plus sereine.
Si vous pensez qu’il vous manque des informations importantes, suite à la lecture de cet article.
Laissez-moi vos questions dans les commentaires !
Challenge !
Cette semaine, je vous invite à mettre en place cet exercice dans votre vie.
- Essayez de trouver une situation, pas trop confrontante, mais un peu quand même (pour être certain que vous soyez bien dans votre zone inconnue, mais pas dans votre zone d’insécurité).
- Prenez le procédé indiqué ci-dessus et appliquez-le à cette situation.
Ex : Si nouer de nouveaux contacts avec des personnes étrangères me stresse. Je vais essayer cette semaine d’engager la conversation avec une personne inconnue dans une fille d’attente.
- Essayez de vous lancer un mini-défi tous les deux jours au minimum qui va dans ce sens. Jusqu’à la fin de la semaine.
Si vous souhaitez en savoir au sujet de « l’exposition graduée in vivo ». Je vous recommande l’article suivant de Pierluigi Graziani (2014) intitulé « La technique d’exposition en Thérapie Cognitive et Comportementale« qui est très complet.
Si vous souhaitez en savoir plus sur l’impact du stress (en particulier dans le milieu du travail) ainsi que ses conséquences sur la santé. Vous pouvez en savoir plus grâce à ce livre de référence sur le sujet : « Le Stress au travail: Un enjeu de santé« de Patrick Légeron.
A très bientôt !
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